Chen B. Park ω call me king, darling

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Spoiler:

— Je vous le dis, il est vraiment grand, il a des cheveux noirs, il fait souvent des grimaces et… déclara une jeune fille.
— Euh… c’est un asiatique ?
— Oui ! Je crois qu’on l’appelle « le rappeur » ou…
— … derpface ?
— C’est ça ! Attendez, vous le connaissez ? Ce type me doit de l’argent !
— Et tu connais pas son nom ? T’es nouvelle ici ou quoi ?

Un homme âgé d’une vingtaine d’années se tenait adossé contre une porte en mauvais état, le regard endormi et la mine crispée par la fatigue. Une jeune fille avait sonné chez eux, en furie et prête à défoncer la porte qui allait bientôt s’effondrer. Il savait pourquoi cette fille sans scrupule s’était incrustée ici. Chen avait demandé de l’argent à cette fille, pour s’acheter de la bouffe, ENCORE, il lui avait promis qu’il allait rendre alors que nooooon. Il ne rendait jamais l’argent qu’on lui prêtait. Jamie Spike en était la preuve vivante. Ce dernier soupira et leva les yeux au ciel.

— En ce moment, il bosse et…

Sa voix se perdit dans un silence étranglé avant de tousser, le regard alarmé. Chen arrivait droit devant, chantant de son visage grimacé. Jamie tentait de lui lancer un regard télépathique, enfin, qui voulait dire « retourne d’où tu viens, espèce de fourbe ». Sauf que Chen ne voyait rien, occupé à chanter son passage favori.

— Warriooooor.. chantonna Chen.

Il s’arrêta brusquement derrière la fille, et cette dernière se retourna, fouettant Jamie de ses cheveux au passage. Celui-ci soupira une nouvelle fois. Chen haussa un sourcil, l’air de dire « mais qui est-ce donc bien qui ?! »

— T’es qui ?
— QUOI ? Je t’ai prêté de l’argent la semaine dernière, espèce de…
— Ce que tu t’apprêtes à dire est à tes risques et puérils, petit être insignifiant, prévint Chen en haussant encore plus les sourcils.

Ce qui lui donnait un air encore plus « ahuri ». La fille partit, maugréant lourdement. Chen se retourna vers Jamie, un sourire bête scotché. Il tendit son sac en plastique en avant.

— Crèmes glacées~
— J’en ai rien à battre de tes crèmes glacées, on devient pauvres à cause de toi !
— Ah mais non, on va vivre longtemps avec les crèmes glacées, je te le dis. Tu crois que je peux demander de l’argent à mon père, comme ça ? En plus il me traîte de « morveux sans avenir » ! Et si je prie chez ma mère pour avoir deux dollars, elle me fait le regard du « who the fuck are you ? » Alors hein…
— C’est bon, j’ai compris… idiot.